
Voiture diesel : faut-il encore en acheter en 2025 ?
La revente d’un véhicule diesel de moins de cinq ans chute en moyenne de 20 % depuis 2021, selon l’Observatoire Cetelem. Plusieurs grandes villes interdisent déjà la circulation de ces motorisations lors des pics de pollution. Pourtant, certains constructeurs investissent encore dans leur développement et des modèles récents respectent les normes Euro 6d.
Les aides à l’achat se concentrent désormais sur l’électrique et l’hybride, mais la fiscalité du gazole reste avantageuse dans certaines régions. Le marché de l’occasion propose une offre abondante, tandis que les interdictions nationales ne s’appliqueront pas avant 2035.
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Plan de l'article
Où en est vraiment le diesel en 2025 ?
Le parc automobile français aligne encore plus de 13 millions de voitures diesel sur les routes, soit près d’un tiers de l’ensemble. Pourtant, la tendance est sans appel : la part des diesels neufs s’effondre. En 2024, moins de 10 % des nouvelles immatriculations concernent ce type de motorisation. Dix ans auparavant, le diesel régnait encore avec 73 %. Aujourd’hui, la donne a radicalement changé. Entre les plans anti-diesel des grandes villes, la pression des normes Euro 6 toujours plus strictes, et le souvenir persistant du dieselgate, le moteur à gazole a perdu la faveur du public.
Les géants de l’automobile, Renault, Peugeot, Volkswagen, BMW, Audi, Mercedes, réduisent leurs gammes diesel à vue d’œil. Quelques modèles familiaux, SUV ou utilitaires conservent une version diesel, mais l’offre se réduit d’année en année. Les citadines, elles, ne proposent plus cette option. Désormais, toute l’énergie des constructeurs se concentre sur l’électrique et l’hybride rechargeable, dans la course à la future norme Euro 7 et pour respecter les quotas européens de CO2.
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Voici les grandes tendances sur le marché actuel :
- Les modèles diesel neufs continuent d’attirer les professionnels et les gros rouleurs, pour qui l’économie sur longues distances reste tangible.
- Sur le marché de l’occasion, les voitures diesel récentes qui répondent à la norme Euro 6d-temp maintiennent une certaine valeur, notamment auprès des automobilistes prudents.
- Le réseau français de stations-service propose encore partout du gazole, mais la fiscalité se rapproche peu à peu de celle de l’essence.
Acheter une voiture diesel en 2025 ne se décide plus uniquement en comparant la consommation ou le prix du carburant. L’accès aux zones à faibles émissions et la perspective de la revente pèsent désormais lourd dans la balance. Les habitudes des automobilistes changent : le diesel n’est plus automatique, mais il a encore sa place sur le marché, pour des usages précis.
Voiture diesel : pour qui cela reste-t-il pertinent aujourd’hui ?
Le diesel ne s’adresse plus au grand public. Fini le temps où il convenait à tous types de conducteurs. Désormais, il cible une clientèle bien spécifique. Les gros rouleurs, ceux qui alignent 25 000 km ou plus chaque année, principalement sur autoroute ou nationale, continuent d’y trouver leur compte. Pour eux, le diesel reste synonyme d’autonomie, de faible consommation sur longs trajets et de fiabilité sur les modèles imposants. Les professionnels, qu’il s’agisse de transporteurs, de commerciaux ou de loueurs longue durée, restent attachés à ces moteurs, en particulier pour leurs coûts d’utilisation compétitifs.
Pour ceux dont la vie se déroule loin des grandes métropoles, dans des territoires où les restrictions sont rares, choisir un diesel conserve du sens. Les habitants de zones rurales ou de périphéries non concernées par les ZFE peuvent encore miser sur cette motorisation. Les artisans et les chauffeurs de véhicule utilitaire y voient toujours une solution robuste, d’autant que la fiscalité leur reste parfois favorable.
En ville, la donne change. Les moteurs essence ou hybrides prennent le dessus : leurs coûts d’usage s’adaptent mieux aux déplacements courts, et les restrictions s’accumulent pour le diesel. Les jeunes conducteurs ou les automobilistes qui roulent peu n’ont plus vraiment intérêt à s’orienter vers le gazole. Ce n’est plus un choix par défaut, mais pour une frange d’utilisateurs, soucieux d’amortir chaque kilomètre, le diesel conserve un intérêt objectif.
Restrictions, fiscalité, revente : les critères à ne pas négliger avant d’acheter
L’achat d’un diesel en 2025 implique de jongler avec des contraintes de plus en plus nombreuses. Le système des vignettes Crit’Air se durcit pour les voitures diesel : seules les versions Euro 6 récentes décrochent la Crit’Air 2, les autres se retrouvent exclues des zones à faibles émissions (ZFE). Paris, Lyon, Grenoble et bien d’autres poursuivent le durcissement du calendrier d’exclusion. Pour qui veut circuler régulièrement en ville, le diesel devient un pari risqué.
Sur le plan fiscal, le bonus écologique fait la part belle à l’électrique. Le malus vise principalement les grosses cylindrées, mais le prix du gazole et la fiscalité évoluent à la hausse. Côté assurance, la différence avec l’essence reste marginale, mais l’entretien peut vite coûter plus cher : filtres à particules, AdBlue, injecteurs… Le diesel exige un suivi technique pointu et, parfois, coûteux.
La revente : un casse-tête à anticiper
Avant tout achat, il faut garder à l’esprit plusieurs réalités du marché :
- Valeur de revente : les diesels d’occasion subissent une pression à la baisse, particulièrement sur les modèles compacts et urbains où l’offre dépasse largement la demande.
- Achat voiture diesel : privilégiez les versions Euro 6, sous peine de voir la cote de votre véhicule plonger rapidement.
Le lieu de circulation joue aussi un rôle décisif. Acheter un diesel à Paris ou en zone rurale n’a pas la même portée. Si le prix d’achat reste attractif à l’argus, la décote s’accélère à l’approche de 2030. Acheter diesel, c’est désormais parier sur la durée… et sur l’évolution des restrictions locales.
Quelques modèles diesel qui valent encore le détour
Quelques constructeurs maintiennent le cap sur le diesel, notamment sur les segments compacts, familiaux et haut de gamme. Certains modèles continuent de briller par leur sobriété et leur endurance, à condition de cibler les bonnes versions.
Voici quelques exemples qui sortent du lot :
- Peugeot 3008 BlueHDi : ce SUV français propose les blocs 1.5 ou 2.0 BlueHDi. Sur autoroute, la consommation reste mesurée. La finition intérieure et la modularité séduisent les familles qui enchaînent les kilomètres.
- Renault Clio Blue dCi : sur le segment des citadines, la Clio diesel Euro 6 reste une valeur sûre pour les professionnels et les conducteurs intensifs. Le moteur 1.5 dCi, reconnu pour sa sobriété, s’impose pour les flottes et les adeptes des déplacements extra-urbains.
- Volkswagen Golf TDI : la compacte allemande s’appuie sur une réputation de solidité. Le 2.0 TDI combine plaisir de conduite et faible consommation, un équilibre qui séduit toujours.
- BMW Série 3 320d : cette berline premium reste la référence. Le quatre-cylindres diesel Euro 6d conjugue dynamisme, économie sur la route et une revente correcte sur le marché de l’occasion haut de gamme.
Les amateurs de diesel peuvent également se tourner vers Mercedes et son 220d, ou chez Audi avec les variantes TDI. Besoin de place ? Le Kia Sportage CRDi demeure un choix rationnel, avec un rapport prestations/prix difficile à contester, notamment pour ceux qui vivent en dehors des centres-villes.
Alors, acheter un diesel en 2025, c’est accepter de composer avec des règles mouvantes, mais aussi miser sur la longévité d’une technologie qui, pour certains usages, n’a pas dit son dernier mot. La route ne sera peut-être plus jamais la même, mais le diesel n’est pas tout à fait relégué au musée.
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